Le rapport de la commission promise par Emmanuel Macron pour évaluer « l’impact du CETA sur l’environnement, le climat et la santé » avait confirmé en grande partie les risques mis en lumière depuis des mois par foodwatch. Pour y répondre, le gouvernement vient de publier un « plan d’action » qui est loin, très loin, d’être à la hauteur des enjeux.
Les risques du CETA sont largement documentés : le ver est dans le fruit. Une série de mesures de suivi ne changera pas la substance de l’accord. Sans le courage politique d’obtenir une révision du CETA en renégociant avec nos partenaires, cet accord ne peut que créer un précédent dangereux.
Si le gouvernement veut vraiment promouvoir « les meilleures normes sociales, environnementales et sanitaires » et faire en sorte que le respect du principe de précaution soit inclus dans les accords de commerce négociés par l’UE, il faut évidemment commencer par exiger que le CETA garantisse ces objectifs.
Or la vérité est que si le CETA n’est pas renégocié, nous ne pourrons plus décider démocratiquement et unilatéralement en Europe de nos normes, comme d’interdire par exemple des nouveaux OGM dans notre alimentation.