Actualités 14.11.2017

Sucre : il s'incruste même là où on ne s'y attend pas

Le sucre est présent dans de nombreux produits alimentaires industriels, souvent à notre insu. Pourtant, une consommation excessive de sucre a des conséquences importantes sur notre santé. Aujourd’hui en France, la moitié des adultes est en surpoids et, parmi ceux-ci, un sur six souffre d’obésité, ce qui augmente le risque de diabète de type 2. Dans la jungle de produits transformés, foodwatch révèle 9 exemples de produits aux quantités de sucre plutôt surprenantes.  

Le sucre, on l’aime mais avec modération. Le problème est que le sucre est difficile à repérer tant ses dénominations dans les listes d’ingrédients sont nombreuses – plus d'une cinquantaine – et méconnues du public : fructose, dextrose, galactose…. Le sucre joue à cache-cache, en raison du marketing qui l’accompagne, de la nature ‘salée’ du produit ou encore de la dénomination sous laquelle il prend forme dans la liste d’ingrédients. 

Facteur aggravant, les fabricants industriels, qui ont déjà recours au sucre dans beaucoup de produits – de manière peu transparente – y trouvent leur compte : l’ajout de sucre dans un aliment amène souvent à en manger davantage et peut créer une dépendance. De plus, le prix du sucre a tendance à baisser, car il n’existe plus de quotas de production pour le sucre européen depuis le 1er octobre 2017 (moins 0.7% de l’indice FAO des prix du sucre entre septembre et octobre 2017). Ils peuvent donc produire toujours plus de produits sucrés à moindre coût. 

Alors, ouvrez l’œil. Voici 9 exemples de produits aux quantités de sucre surprenantes, voire excessives.

Face aux astuces des fabricants et au lobby du sucre – une ONG a estimé à 21.3 millions d’euros par an les dépenses de ce lobby au niveau de l’UE – foodwatch milite pour :

• Une meilleure qualité nutritionnelle des produits alimentaires

• L’accès des consommateurs à une information claire sur les emballages leur permettant de juger de la quantité de sucre présente dans les produits

• L’arrêt du matraquage marketing ciblant les enfants. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande l’interdiction de la publicité destinée aux enfants lorsque les produits sont trop sucrés ou contiennent des sucres ajoutés.

Rappel : L’Anses (Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation) préconise de limiter les apports en sucres totaux à 100g par jour pour un adulte type. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) va plus loin et préconise, elle, une quantité journalière de sucres libres inférieure à 10% de l’apport calorique total pour un adulte, et même idéalement 5%, ce qui équivaut à 25 grammes de sucre par jour, soit 6 cuillères à café de sucre par jour.