Communiqués de presse 27.11.2017

Le glyphosate autorisé cinq années de plus : un sursis arraché par Monsanto, Bayer & Co. qui scandalise les ONG

Cette journée était cruciale pour l’avenir de l’herbicide le plus vendu au monde. Les Etats membres européens ont voté à la majorité qualifiée une prolongation de l’autorisation pour cinq années supplémentaires. Générations Futures, foodwatch et la Ligue contre le cancer sont scandalisées par ce nouveau sursis accordé à Monsanto & Co. Pour ces trois organisations, chaque jour d’autorisation du glyphosate est un jour de trop pour la santé des citoyens et des agriculteurs. En France, plus de 8 personnes sur 10 réclamaient une interdiction immédiate du glyphosate.

Tout convergeait vers une interdiction : la pression des citoyens qui réclamaient la sortie du glyphosate, de nombreuses organisations dont des associations d’anciens agriculteurs malades, des députés français et européens, le scandale des Monsanto papers, la polémique autour de l’évaluation scientifique… Cela n’aura pas suffi. La Commission européenne entendait renouveler l’autorisation du glyphosate pour dix ans alors que la France proposait plutôt trois ans. Une prolongation de l’autorisation du glyphosate de cinq ans a finalement été actée.

Générations Futures, foodwatch et la Ligue contre le cancer commentent : « Les arguments ne manquaient pas pour faire interdire le glyphosate sans attendre. Il a été classé parmi les cancérigènes probables chez l’homme en mars 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l’Organisation mondiale de la santé. En accordant un sursis supplémentaire à Monsanto, Bayer et compagnie, la Commission européenne balaie le principe de précaution et la santé du revers de la main, de même que la voix des millions de citoyens qui ne veulent plus de l’herbicide le plus controversé de la planète ».

Générations Futures, foodwatch et la Ligue contre le cancer se félicitent que la France ait maintenue son opposition au renouvellement de cinq ans. Le gouvernement doit maintenant mener le pays vers une sortie du glyphosate, en accompagnant les agriculteurs, comme il s’y est engagé et ce, indépendamment du verdict de la Commission européenne