« Les traités transatlantiques menacent nos choix démocratiques », K. Jacquemart (foodwatch France)
Avec le CETA et le TAFTA, les politiques d’intérêt général visant à protéger les droits des citoyens risquent fort d’être considérées comme des entraves au commerce, et donc d’être écartées. Cela inclut nos droits à la transparence et à une alimentation saine.
Le principe de précaution fait partie de ces « obstacles commerciaux » à éliminer : il est menacé. En Europe, un simple soupçon de nocivité, fondé, suffit à faire interdire un produit. Sans le principe de précaution, un aliment par exemple reste autorisé tant que son caractère dangereux n'est pas prouvé. Demain, qui sera le mieux protégé ? Citoyens ou multinationales ?
Les enjeux et implications de ces traités sur notre vie quotidienne sont immenses : transparence sur l’étiquette, santé, OGM... Or les négociations TAFTA continuent dans l’opacité. Pire, le Conseil de l’Union européenne pourrait décider dès l’automne d’appliquer « provisoirement » le CETA, c’est-à-dire avant toute consultation de nos élus à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Liens
- Denis Voisin, Fondation Nicolas Hulot : « Signer le CETA c’est renoncer à l’application de l’Accord de Paris avant même son entrée en vigueur »
- Lora Verheecke, Corporate Europe Observatory : « L'UE négocie avec les lobbies des grandes entreprises, avec peu d'égard pour les citoyens »
- Aurélie Trouvé, agroéconomiste : « Ces traités sont une menace pour le secteur agricole et les normes sanitaires »
- Alfred de Zayas, expert des Nations unies : « L'arbitrage entre nations et investisseurs privés est un système illégitime qui doit être aboli »