Actualités 25.05.2016

Opération TRANSAT : pas de vacances forcées pour nos députés !

Les députés seront bientôt en vacances forcées, relégués au transat plutôt qu’aux bancs de l’Assemblée nationale. L’image porterait presque à sourire si ce scénario incroyable ne risquait pas de devenir réalité. Car avec les traités TRANSAT-lantiques CETA (entre l’UE et le Canada) et TAFTA (entre l’UE et les Etats-Unis), une partie du pouvoir de nos élus sera bel et bien confisquée au profit des multinationales qui jouiront de pouvoirs démesurés. De là à affirmer que nos députés n’ont plus qu’à prendre un aller-simple pour un congé prolongé, il n’y a qu’un pas… que foodwatch a franchi aujourd’hui en lançant aux abords de l’Assemblée nationale, et en ligne avec l’Opération TRANSAT.

Opération TRANSAT : à vous de jouer !

Pour agir et mobiliser nos élus, vous êtes toutes et tous invités à adopter un(e) député(e) sur : www.operation-transat.fr pour qu’il/elle continue à se battre pour son job  la démocratie. Car l’équation est simple : plus de pouvoir aux multinationales, c’est moins de travail pour les députés. Or il est primordial que nos députés – de tous bords politiques – puissent défendre des politiques d’intérêt général, nos intérêts et pas ceux des multinationales !

Il vous suffit d’entrer votre code postal pour envoyer directement un e-mail à votre député et ainsi le mobiliser. Votre message sera également transmis au gouvernement, qui peut et doit mettre un coup d’arrêt à ces traités anti-démocratiques.

Pourquoi c’est important et urgent

Avec le CETA et le TAFTA, députés et sénateurs se retrouveront pieds et poings liés lorsqu’ils voudront appliquer le principe de précaution ou adopter de nouvelles règles plus protectrices, en matière d’alimentation, environnementale ou sociale. La marge de manœuvre des parlementaires sera nettement réduite, au profit des lobbies qui auront un accès direct à l’élaboration des lois, et même la possibilité d’attaquer les autorités publiques (donc les Etats) si elles estiment qu’une mesure met en danger leurs profits – même hypothétiques. C’est ce qu’on appelle un mécanisme d’arbitrage. Et qui paiera ? Les frais de défense faramineux de cette justice parallèle seront à la charge… des contribuables !

Autre scandale : l’accord Europe-Canada, le CETA, pourrait passer en force dès cet automne, avant même que députés et sénateurs soient consultés. Impensable ? Pas pour le gouvernement. Il s’est d’ores et déjà prononcé en faveur de cette application provisoire. C’est d’autant plus inacceptable que, comme pour les négociations en cours sur le TAFTA, le CETA ignore largement le principe de précaution et conduira à limiter considérablement la capacité de nos élus à décider.

Parce qu'il est primordial que nos députés – de tous bords politiques – puissent faire leur travail, adoptez votre député dès maintenant.