Actualités 28.02.2018

Pétition : ni TAFTA, ni CETA, ni MERCOSUR !

En dépit des promesses d’Emmanuel Macron lors des débats sur le CETA, l’Union européenne négocie à tour de bras et en toute opacité d’autres accords de libre-échange qui présentent les mêmes dangers. Dans cette fuite en avant, l’accord avec le MERCOSUR (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) pourrait être conclu très bientôt. Pour foodwatch, les lignes rouges sont bel et bien franchies. L’ONG européenne lance une pétition contre le MERCOSUR et milite pour une transformation de la politique commerciale européenne.

Après les révélations sur cinq accords en cours de négociations entre l’Europe et le Mercosur, le Japon, le Vietnam, l'Indonésie et le Mexique dans une étude publiée en février, foodwatch lance une pétition pour demander l’arrêt des négociations avec le Mercosur et relève l’hypocrisie du gouvernement sur ces accords de commerce.   

L’Union européenne continue de négocier ces accords de libre-échange sans tirer aucune leçon des risques pointés du doigt dans le CETA pour notre santé, notre alimentation, notre agriculture, notre environnement. Où sont les promesses d’Emmanuel Macron ? Où sont la transparence et le principe de précaution ? C’est ça, les lignes rouges ! Ces accords sont le contraire d’une ‘Europe qui protège’. Ils sont dangereux pour la démocratie et pour l’Europe.

Les risques de ce type d’accords de libre-échange, qui considèrent à peu près tout comme des barrières au commerce à supprimer ou à contourner, sont bien connus, notamment pour la protection des droits sociaux, des consommateurs et de l’environnement, l’agriculture et l’alimentation (importations de viande, normes sur les pesticides, OGM, etc.). Même la Commission Schubert, mandatée par le gouvernement en 2017 avait confirmé des risques importants sur « l’impact du CETA sur l’environnement, le climat et la santé ».

La France va-t-elle laisser faire ? Emmanuel Macron a accepté l’entrée en vigueur « provisoire » du CETA en septembre, mais promis ensuite à travers un plan d’action du gouvernement plus de transparence et une meilleure « prise en compte des enjeux sanitaires et de développement durable dans les accords commerciaux ». Où sont ces promesses ?

Pour foodwatch et nombre de ses partenaires, ces accords sont antidémocratiques et inacceptables. L’Union européenne doit réformer en profondeur sa politique commerciale, et la France doit en faire un objectif prioritaire.