Actualités 10.05.2019

foodwatch France fichée par Monsanto : nous portons plainte



Le Monde et France 2 viennent de révéler un nouveau scandale : un « fichier Monsanto » liste plus de 200 personnalités et leurs opinions. Une pratique illégale. foodwatch a décidé de porter plainte. Car les deux directrices de foodwatch France y sont mentionnées de façon nominative avec la note maximale pour leur opposition à la multinationale.

C’est un cabinet de lobbying mandaté par Monsanto qui a dressé cette liste : y figurent de nombreux journalistes, des personnalités politiques, des scientifiques mais aussi des ONG, notés selon plusieurs critères, dont leur crédibilité sur des sujets comme les OGM ou la santé ou leur positionnement à l’égard de la multinationale. Ce document constitue une nouvelle preuve que les géants de l’industrie ne reculent devant rien pour protéger leur business et se croient au-dessus des règles.

La directrice générale de foodwatch France, Karine Jacquemart, ainsi que la directrice de l’information, Ingrid Kragl, sont mentionnées dans cette liste de façon nominative avec la note maximale pour leur opposition à Monsanto. Nous avons donc décidé de porter plainte auprès du Procureur de la République du Tribunal de Grande instance de Paris.

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Car il s’agit d’une utilisation frauduleuse de données personnelles dont l’objectif est clair : influencer les décisions politiques pour permettre au business de la multinationale de perdurer au détriment de l’intérêt général. Car fin 2016, au moment de cette liste, ce qui était en jeu était la décision de renouveler ou non l’autorisation du glyphosate en Europe.

Or il faut rappeler que le CIRC (Centre International de la recherche sur la Cancer) classait dès mars 2015 le glyphosate comme « cancérogène probable pour l’homme ». La création de ce fichier visait sans doute à contrer cette annonce et empêcher l’interdiction du glyphosate sur la base du principe de précaution.

Depuis des années, foodwatch dénonce les pratiques des lobbies des multinationales et l’opacité qui entoure le renouvellement de l’autorisation de l’herbicide le plus vendu au monde. En 2016 justement, foodwatch avait déjà lancé une première pétition adressée à la Commission européenne avec La Ligue contre le cancer et Générations Futures.

Nous continuons de militer aux côtés d’autres organisations pour l’interdiction du glyphosate en Europe. Et avec plus de 30 ONG, nous avons lancé <link https: www.foodwatch.org fr s-informer topics glyphosate petition-pour-l-interdiction-du-glyphosate>une pétition toujours en ligne qui rassemble près de 370.000 signatures pour l’interdiction du glyphosate en France au plus tard fin 2020.