Pétition

Inflation : les magouilles de l’industrie agroalimentaire et des supermarchés, ça suffit !

Pétition

Inflation : les magouilles de l’industrie agroalimentaire et des supermarchés, ça suffit !

ACTION TERMINÉE  : merci pour votre participation  ! 

En février 2024, foodwatch révélait au grand jour une énième pratique abusive de l’industrie agroalimentaire, la cheapflation, et tapait du poing sur la table. La cheapflation, la shrinkflation, et toutes ces arnaques au prix, qui viennent gonfler les profits indécents des géants de l’alimentation sur notre dos, ça suffit ! 

Cette pratique a fait la une de l’actualité et foodwatch a appelé le plus grand nombre à interpeller les industriels épinglés, le lobby de l’industrie agroalimentaire, l’ANIA, et des supermarchés, la Fédération du Commerce et de la Distribution, pour exprimer notre ras-le-bol généralisé face à ces abus qui créent et renforcent les injustices.  

Plus de 10 000 citoyens et citoyennes ont participé à cette action d’interpellation pour dénoncer cette chaîne alimentaire insensée : des champs aux assiettes, les agriculteurs et agricultrices ne vivent pas dignement de leur travail, les consommateurs et consommatrices peinent à manger correctement et doivent en plus assumer de décrypter les rayons des supermarchés pour essayer de ne pas se faire avoir.  Pendant ce temps, les industriels et les distributeurs profitent de l’opacité du secteur pour jouer à « pas vus, pas pris » alors qu’ils s’en mettent plein les poches !  

C’est ce qu’avait dénoncé foodwatch et ses alliés, Familles rurales, UFC-Que Choisir et la CLCV : le jeu de poker menteur orchestré par l’industrie agroalimentaire et les supermarchés, qui agissent en toute impunité dans un secteur opaque et sans règles suffisantes pour encadrer leurs pratiques et protéger les consommateurs et consommatrices des abus.  

On le sait : on ne peut pas compter sur eux pour redresser ce système alimentaire à la dérive. C’est au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’agir pour remettre de la transparence au menu. Ensemble, exigeons la transparence sur la construction des prix et la limitation des marges indécentes, notamment sur les produits les plus sains, qui devraient être les plus accessibles ! 

Je demande au gouvernement d'agir !

Cette action d'interpellation est envoyée chaque jour avec les nouvelles signatures par e-mail :

  • Aux services consommateur de Bordeau Chesnel ; Findus ; Fleury Michon; Maille (Unilever); Milka (Mondelez)
  • A l’Association Nationale des Industries Alimentaires, qui représente l’industrie agroalimentaire
  • A la Fédération du Commerce et de la Distribution, qui représente les supermarchés
  • A Monsieur Michel-Edouard Leclerc, Président du groupe E. Leclerc
  • A Monsieur Thierry Cotillard, Président du groupement Les Mousquetaires 

Madame, Monsieur, 

Nous, consommateurs et consommatrices, nous joignons à foodwatch France pour vous faire part de notre ras-le-bol. Les nouveaux exemples publiés par l’association d’arnaques sur les produits, les prix ou les étiquettes pour masquer ou profiter de l’inflation sont intolérables et viennent s’empiler sur deux années d’inflation alimentaire galopante.  

Nous en avons assez. 

Assez du double discours des principales enseignes de la grande distribution, qui n’ont eu de cesse de s’ériger en défenseures du pouvoir d’achat, tout en profitant de la hausse des prix et de marges opaques.

Assez du jeu de cache-cache de l’industrie agroalimentaire, qui malgré son poids dans l’offre alimentaire, ne prend pas ses responsabilités et affiche des profits records en période de crise. 

Assez de la partie de ping-pong permanente entre les supermarchés et les industriels, qui se renvoient la balle comme si on pouvait jouer avec le pouvoir d’achat et l’assiette des Français·es. 

Assez des combines des uns comme des autres : shrinkflation, cheapflation, formats spéciaux plus cher au litre ou au kilo que leur format classique, ces arnaques au prix font trop régulièrement la une de l’actualité et sont indécentes et inacceptables, particulièrement en période d’inflation. 

Nous n’avons plus confiance.

foodwatch a mis en évidence de trop nombreux exemples de produits ayant subi ces phénomènes ces dernières années. Aujourd’hui, je signe l’appel de foodwatch pour vous dire mon ras-le-bol. 

Nous demandons aux marques épinglées ainsi qu’à toutes celles adhérent à l’Association nationale des industries alimentaires, mais aussi la Fédération du Commerce et de la Distribution, à Intermarché et à E. Leclerc de s’engager à plus de transparence et à mettre fin à ces pratiques abusives.

Vos entreprises et fédérations ont une responsabilité majeure dans les crises qui se jouent à l’heure actuelle, de la colère des agriculteurs et agricultrices à la précarité alimentaire de millions de consommatrices et consommateurs. Car avec leur mainmise sur le marché, vos entreprises non seulement imposent leurs conditions aux productrices et producteurs, mais aussi décident ce qui est vendu dans les rayons des supermarchés et à quel prix. Une offre loin de permettre aujourd’hui un accès pour toutes et tous à une alimentation saine, durable, choisie et abordable...

Tout cela doit changer. Nous attendons des réponses et des engagements de votre part. 

Cordialement.

Ras-le-bol : notre système alimentaire ne tient plus debout. Des champs aux assiettes, les gens ont faim et paient l’addition salée de la crise et de l’inflation. Au milieu de la chaîne, coulent les profits des mastodontes de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution, dans un grand jeu de « pas vus, pas pris » orchestré à l’aide de leurs lobbys. Ils se croient tout permis ? Ça suffit ! 

Dans les champs, la colère gronde. A raison : alors qu’un agriculteur ou une agricultrice sur cinq se trouve sous le seuil de pauvreté en France, les revenus tirés de la terre ne leur permettent pas de vivre dignement de ce travail essentiel qui nous nourrit.

Dans les supermarchés, les gens en ont assez. Et c’est compréhensible : alors que les prix de l’alimentation ont explosé et qu’une personne sur trois admet devoir sauter un repas par manque d’argent, les pratiques abusives de l’industrie et des distributeurs se multiplient. Shrinkflation, arnaque au format, cheapflation*, arnaque sur l’origine, formats familiaux plus cher : foodwatch ne compte plus les arnaques au prix que notre association a révélé au grand jour ces dernières années. Et nos enquêtes continuent.

Prix d’achat aux producteurs et productrices agricoles trop bas, prix de l’alimentation de plus en plus hauts : notre système alimentaire marche sur la tête, porté par une chaîne de valeur inégalitaire sur laquelle l’industrie agroalimentaire et les supermarchés ont la mainmise. Six distributeurs contrôlent 90% du marché et font la pluie et le beau temps.

Marketing abusif pour vendre à tout prix, arnaques sur l’étiquette et manque de transparence sur les conditions de production des aliments et la construction des prix : en rayon, ces géants de l’alimentation se jouent de leur quasi-monopole sur l’offre pour imposer ce qu’ils mettent dans les rayons et à quels prix. 

Pendant ce temps, leurs marges explosent : historiques pour l’industrie agroalimentaire, passant de 28 % fin 2021 à plus de 48 % au deuxième trimestre 2023, tandis que les supermarchés brandissaient leurs « paniers anti-inflation » tout en augmentant eux aussi leurs marges, notamment sur des produits de première nécessité comme les produits laitiers, les pâtes, les fruits et les légumes. 

Comme si l’indécence de cette situation ne suffisait pas, industriels et distributeurs jouent une éternelle partie de ping-pong et se renvoient la responsabilité. Qui profite de la crise ? Ce n’est pas moi, c’est l’autre.

Jusqu’où iront ces profits indécents ? 

Avec foodwatch, mettez l’industrie agroalimentaire et les supermarchés face à leurs responsabilités : il est temps que les lobbies qui les représentent n’aient plus la possibilité d’ignorer notre ras-notre-bol et notre colère, face à ce système alimentaire qui favorise une minorité et pénalise le plus grand nombre, notamment les plus précaires.