Communiqués de presse 06.12.2022

foodwatch épingle 10 arnaques sur sa table de Noël

Les arnaques sur l’étiquette des aliments, foodwatch en connaît un rayon. A l’approche des fêtes, foodwatch épingle des produits qui, sous couvert de marketing bling-bling à la sauce réveillon, induisent en réalité les consommateurs et consommatrices en erreur. L’association révèle 10 arnaques sur l’étiquette - grandes marques et marques distributeurs – en pointant du doigt des pratiques peu honnêtes : emballages surdimensionnés pleins de vide, shrinkflation, présence d’huile de palme là où ne l’attend pas, additifs controversés et prix franchement exagéré lorsqu’il est ramené au kilo.


« Cette année, l’inflation se fait ressentir lors du passage en caisse. Personne n’a envie de se faire avoir au moment des fêtes. Nos arnaques repérées chez Auchan, Blini, Carrefour, Findus, Maître CoQ, Milka, Labeyrie, Larnaudie, Lindt, Nestlé ont d’autant plus de mal à passer, commente Audrey Morice, chargée de campagnes chez foodwatch. Dix arnaques sont présentées sur notre table de Noël à laquelle nous n’invitons personne à s’asseoir, à moins que les marques épinglées ne cessent leurs abus ». Car foodwatch a interpellé les fabricants en leur demandant de cesser d’induire les consommateurs et les consommatrices en erreur, comme le prévoit la réglementation. 

Au menu donc : 

Entrée

  • Des macarons Labeyrie au foie gras… et aux nitrites : dans ce produit de fête se cache du nitrite de sodium (E250), un additif controversé pour la santé, censé jouer le rôle de conservateur dans un produit surgelé ? Drôle d’idée. Les nitrites ajoutés dans notre alimentation présentent un danger pour la santé : il existe un lien entre risque de cancer colorectal et du poumon et exposition aux nitrites et nitrates.
     
  • Le coffret de petits feuilletés Sapins en Hiver de Blini, et son packaging aux couleurs vert et or de fêtes, masquent de l’huile de palme : un ingrédient bien moins cher que le beurre, pour un produit chic aux matières grasses de choc – et bien moins responsable. foodwatch dénonce les entreprises qui ont recours à l’huile de palme derrière des emballages alléchants ; pour que la déforestation et l’impact de cette huile de palme sur notre santé et sur les droits humains ne soient plus au menu des fêtes.
     
  • Les œufs de lompe Carrefour Extra vendus en petits pots contiennent cinq additifs, dont des colorants - parmi lesquels le caramel au sulfite d'ammonium E150d qui peut contenir des substances classées cancérogènes possibles, - des conservateurs et épaississants. C’est d’autant plus inquiétant que les scientifiques alertent sur la présence combinée de plusieurs additifs dans un même produit : les potentiels « effets cocktail » induits par le mélange d’additifs dans nos assiettes ne sont pas sans risque pour la santé. 

Plat

  • Des pommes duchesse à la truffe Findus qui ne manquent pas d’air : dans sa collection « Créations festives », Findus vend ce sachet de 420g à moitié plein de vide (48%). Dans le même rayon, foodwatch a comparé ce sachet à un sachet de pommes grenailles de 450g de la même marque : ce dernier contient 30g de produit supplémentaire, pour seulement 27% de vide. Gonflé ? 
     
  • Les émincés de saumon fumé Auchan, aneth et zestes citron sont l’un des produits-stars du réveillon. Mais ce paquet-là surdimensionné induit en erreur sur la quantité réelle de produit : il est plein de vide (60%). 
     
  • Le petit pot de fleur de sel de Guérande de la marque Larnaudie judicieusement placé à côté du saumon en rayons est vendu à 2,99€ pour 25 grammes, ce qui fait 120€ le kilo. Les autres pots et sachets de fleur de sel rangés quelques rayons plus loin au rayon épices sont jusqu’à 6 fois moins cher au kilo selon les marques pour la même composition. Sollicité, le service consommateur de la marque argue que le petit format en verre augmente de façon importante le prix au kilo par rapport à un conditionnement classique. Un argument qui n’a pas convaincu foodwatch. 
     
  • Le rôti de dinde farce aux morilles de Maître CoQ présente de généreuses morilles sur l’emballage de fête (chic, coq doré, éclats de feuilles d’or) alors que le produit ne contient que 0,9% de morilles. « Derrière le marketing, Maître CoQ ne nous prendrait-il pas un peu pour des dindes ? », s’interroge foodwatch. 

Dessert

  • Avec les chocolats Pyrénéens de Lindt, l’inflation masquée atteint des sommets. La marque a supprimé en catimini six bouchées de la boîte qui en contient désormais 24 au lieu de 30 autrefois. Pour 20% de chocolat en moins, vous payerez 18% plus cher au kilo chez Carrefour. Un cas flagrant de shrinkflation. 
     
  • Les Milka Snow Balls Oréo (boules de neige chocolatées) sont vendues par deux grandes marques pour proposer aux enfants un peu de chocolat et surtout beaucoup de plastique. Cet emballage est en effet vide aux trois quarts. Le packaging du produit induit non seulement les consommateurs et les consommatrices en erreur en ayant l’air plus plein qu’il ne l’est en réalité, mais son conditionnement est un non-sens pour l’environnement et va à l’encontre des efforts nécessaires pour réduire la quantité d’emballage des aliments, et donc de déchets produits ! En prime : ce produit contient de l’huile de palme. 
     
  • La bûche Signature Grand chocolat de Nestlé est surtout grande en vide : selon les calculs de foodwatch, son emballage contient 80% de vide. Un emballage surdimensionné pour un produit souvent incontournable en guise de dessert à Noël. En épinglant ce produit et la célèbre marque, foodwatch illustre l’inaction de trop nombreux industriels de l’agroalimentaire quant à la réduction des emballages de leurs produits et de leurs déchets.

En cadeau pour les fêtes !

Cadeau : sans attendre Noël, foodwatch offre cette année aux consommateurs et consommatrices un guide PDF pour repérer les arnaques sur l’étiquette: téléchargeable gratuitement via un formulaire sur cette page dédiée.