Malbouffe

Quand s'alimenter rend malade

Le problème : l’obésité, cette épidémie

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en garde contre l’« épidémie mondiale d’obésité » et ses conséquences, à commencer par le développement de maladies chroniques. La France n’échappe pas à ce phénomène : près de 50% de la population est en excès de poids. Un Français sur deux présente donc un risque accru de contracter des maladies cardio-vasculaires ou le diabète de type II. Le coût des maladies liées à l’obésité et au surpoids est comparable à celui de l’alcool et du tabac, d’après la direction du Trésor.

La situation actuelle : un manque de volonté politique 

Aujourd’hui, des aliments très caloriques, riches en sucre et fortement transformés sont disponibles en excès partout. De nombreuses associations médicales demandent aux pouvoirs publics d’encourager une alimentation saine par des mesures ciblées : un meilleur étiquetage, des taxes sur les aliments les moins sains, des limitations sur le marketing auprès des enfants ou des avertissements sur les boissons sucrées. Selon l’ancienne directrice de l’OMS, Margaret Chan : « Aucun État n’a réussi à endiguer l’épidémie d’obésité. (…) La volonté politique de s’attaquer à une grande industrie qui fait défaut. » 

Les revendications de foodwatch

Il faut agir sur l’offre. Afin que le choix le plus sain devienne le choix le plus simple, foodwatch défend un changement d’approche, pour passer de l’autorégulation par les entreprises à des réglementations contraignantes sur l’étiquetage, la publicité, et la fiscalité :

  • L’étiquetage nutritionnel obligatoire à l’avant des emballages. Dans ce cadre, la valeur de référence pour la consommation de sucre doit être en ligne avec les recommandations de l’OMS ;
  • La France doit interdire la publicité et le marketing ciblant les enfants de moins de 16 ans pour les produits très gras, très sucrés ou salés (sur la base des profils nutritionnels établis par l’OMS) ;
  • La taxe sur les boissons sucrées doit être augmentée, avec un objectif de 20% du prix de vente. Cette taxe devrait être basée sur la quantité de sucre présente dans les boissons.