Communiqués de presse 11.12.2023

Arnaques de Noël au supermarché : le ras-le-bol des consommateurs, avec foodwatch

Comme chaque année à l’approche des fêtes, foodwatch épingle des aliments qui, sous couvert d’un marketing bling-bling à la sauce réveillon, induisent en erreur. La cuvée 2023 des arnaques de Noël par foodwatch recèle son lot de pratiques choquantes signées Bjorg, Brossard, Ciro, Ferrero, Guyader, Labeyrie et Larnaudie. Jusqu’au 20 décembre, les consommateurs et consommatrices sont invité·es à voter sur foodwatch.fr pour attribuer la Casserole d’Or au produit qui les agace le plus. Votez, vous aussi : que la pire arnaque gagne.

Au moment des fêtes, les arnaques sur l’étiquette en supermarché font florès, révèle cette année encore l’organisation de défense des consommateurs foodwatch. Et comme personne n’aime se faire avoir, foodwatch propose d’élire la pire arnaque parmi 6 produits nominés.

« Dénoncer le marketing abusif des entreprises agroalimentaires, pour foodwatch, cela va bien au-delà d’une simple chasse aux étiquettes qui induisent en erreur. En exigeant un étiquetage honnête, nous refusons l’impunité qui règne dans les rayons des supermarchés », déclare Audrey Morice, chargée de campagnes chez foodwatch. 

Les arnaques de Noël épinglées par foodwatch cette année :

Le citron cuisine bio aux citrons de Sicile de Bjorg : c’est surtout de l’eau au prix du citron. A environ 8€ le litre (1,54€ l’unité), ce produit est composé à près 70% d’eau et ne contient que 30% de jus de citron. Et comme il faut bien donner un peu de goût à toute cette eau, le produit Bjorg renferme aussi des correcteurs d’acidité et de l’huile essentielle de citron. D’autres produits similaires bio repérés par foodwatch contiennent, eux, 100% de jus de citron bio. Bjorg se moque de nous. 

Le pain d'épices spécial foie gras de Brossard : à la différence de son classique pain d’épices “touche de miel” pourtant vendu au même prix, Brossard, avec cette édition limitée spéciale ‘foie gras’, propose un produit sans miel. Ouvrez l’œil : le premier ingrédient est du sirop de glucose-fructose. Même derrière son habit de fêtes, l’entourloupe est démasquée. 

Le panettone Ciro, Saveurs d’Italie (vendu chez Auchan) : cette marque vante ses « pâtisseries traditionnelles italiennes (qui) font la joie des fins gourmets dès les premiers frimas ». Du grand n’importe quoi puisqu’il n’y a pas d’huile de palme dans la vraie recette italienne. Or ici, on retrouve au moins 12% d’huile de palme : un ingrédient bien moins cher que le beurre et problématique sur le plan environnemental comme sur celui des droits humains. 

Les Ferrero Rocher ‘Petits plaisirs’ au chocolat noir (126g) : foodwatch vous invite à palper les paquets en rayon. Déception garantie. Car la marque ne manque pas d’air : le sachet est vide à 52%. Avec ce produit, Ferrero tente bel et bien de vous vendre du vent. 

La terrine Guyader aux noix de St-Jacques à la Bretonne, ‘Produit en Bretagne’ : le colin – qui n’est pas mentionné à l’avant de l’emballage- est très présent puisque c’est le premier ingrédient. Ensuite, ce qu’on pourrait prendre pour des coquilles Saint-Jacques sont en réalité, dans ce lot, des peignes Zygochlamys patagonica pêchés en Argentine, près de deux fois moins cher que les véritables coquilles St-Jacques. La réglementation permet aux fabricants d’appeler ‘St-Jacques’ des pétoncles ou des peignes, des coquillages de la même famille (les pectinidés) provenant parfois de loin. Guyader n’hésite pas à en abuser en mettant en avant la Bretagne.  

Le saumon fumé Labeyrie ‘boisé d’Ecosse’ : dans sa version 6 tranches, ce produit est passé de 220g à 210g (constaté chez Monoprix) entre décembre 2022 et décembre 2023, soit 4% de produit en moins, pour un prix au kilo qui a augmenté de près de 19% en tenant compte de l’inflation Soyez prévenus : la shrinkflation s’invite au rayon des saumons fumés.  

Le bloc de foie gras de canard 'L'Emblématique' au Sauternes de Jean Larnaudie recourt à du nitrite de sodium (E250) pour ce produit vendu tout de même 25,50€ soit 100€ le kilo (constaté chez Monoprix). Alors que les nitrites disparaissent progressivement des rayons foie gras, Jean Larnaudie persiste à en utiliser. Or lorsqu’on ingère des nitrites et nitrates ajoutés, ils peuvent contribuer à la formation de composés cancérogènes probables et favoriser l’apparition de cancer colorectal (le deuxième cancer le plus mortel après celui des poumons) et de cancer de l’estomac. Vous avez dit ‘emblématique’ ?

Votez, vous aussi et que la pire arnaque gagne.

Tout au long de l’année, foodwatch pointe du doigt les pratiques abusives auxquelles recourent l’industrie agroalimentaire et la grande distribution pour vendre toujours plus de produits… avec un étiquetage peu honnête. C’est la campagne « Arnaque sur l’étiquette », à laquelle de plus en plus de consommateurs et consommatrices participent en signant les pétitions ou en dénonçant les arnaques repérées dans leurs supermarchés. 
 

Plus d’infos :

Contacts

foodwatch – Ingrid Kragl – 06 01 23 12 46