Perquisition chez Nestlé suite à la plainte de foodwatch
Le siège de Nestlé en France à Issy-les-Moulineaux a été perquisitionné ce jeudi 10 juillet, selon les informations de la Cellule investigation de Radio France, confirmées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Voici la réaction de foodwatch :
« Suite à la plainte de foodwatch dans cette affaire de fraude massive, l’ouverture d’une information judiciaire indiquait déjà que les juges d’instruction à Paris prenaient les infractions très au sérieux. Avec cette perquisition au siège de Nestlé, nous sommes ravis que l’expertise du Service national d'enquête (SNE) de la DGCCRF et de l'Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) amène davantage d’éléments à l’enquête. Car Nestlé Waters, aujourd’hui encore, se croit au-dessus des lois en continuant de commercialiser ses eaux en bouteilles filtrées illégalement en France et dans le monde. Nous sommes confiants que les juridictions pénales françaises sanctionneront de manière exemplaire les responsables quels qu’il soient », a commenté Ingrid Kragl, en charge des enquêtes et de l’information chez foodwatch.
L’organisation de défense des consommateurs foodwatch rappelle qu’elle a refusé l’argent de Nestlé dans le cadre de la Convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) proposée par le tribunal d’Epinal pour enterrer les poursuites pénales à l’encontre de la multinationale. Déterminée à briser le climat d’impunité et faire éclater la vérité sur les responsabilités dans cette affaire, foodwatch avait redéposé plainte avec constitution de partie civile au tribunal judiciaire de Paris en septembre 2024.
C’est cette plainte qui a été prise au sérieux par les juges d’instruction et mène aujourd’hui à la perquisition. La cellule investigation de Radio France indique aujourd’hui que dans le cadre de la procédure d’enquête, « le Service national d'enquête (SNE) de la DGCCRF et l'Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont été saisis sur commission rogatoire par les deux juges d'instruction cosaisis. L'enquête va se poursuivre pour procéder à l'exploitation des données saisies à l'occasion des perquisitions ».
En Suisse, Nestlé Waters a été condamnée en juin dernier pour avoir eu recours à des procédés de filtration interdits.