Actualités 08.05.2014

foodwatch démarre fort : Monsieur Leclerc réagit

Une couverture médiatique impressionnante, des consommateurs qui protestent en nombre contre E.Leclerc – et la réponse remarquée du PDG des enseignes Leclerc. La première campagne de foodwatch France démarre en force.

L’industrie alimentaire doit désormais compter avec l’organisation de défense des consommateurs foodwatch France. Vingt-quatre heures à peine après la première conférence de presse de foodwatch, c’est bel et bien une évidence !

foodwatch a présenté sa première campagne – les ruses légales de l’industrie agroalimentaire  -  ce 6 mai à Paris. Pratiquement tous les grands médias français ont relayé l’information : AFP, Le Monde, Le Figaro, France 2, France Info, Europe 1, et bien d’autres (voyez les liens en bas de page). 

En ciblant cinq produits connus, foodwatch a démontré que leurs fabricants - qui jouissent d’une grande notoriété - ont le champ libre pour induire les consommateurs en erreur : « Ces ruses de l’industrie alimentaire sont parfaitement légales. Les fabricants en profitent, confortés par des réglementations laxistes et le laisser-faire de la plupart des pouvoirs publics. Là est le véritable scandale », a déclaré Ingrid Kragl, directrice de l’information de foodwatch France.

Une première pétition sur foodwatch.fr et sur la plate-forme change.org a été adressée à E.Leclerc, le géant de la grande distribution. Sous sa marque de distributeur, Leclerc vend en effet un blanc de dinde mentionnant en grandes lettres « 100% de filet » et « qualité supérieure ». En réalité, ce produit ne contient que 84% de filet de dinde, le reste étant un mélange d’eau, de sel et d’additifs.  

Monsieur Leclerc réagit le jour même

Partout en Europe, les industries alimentaires préfèrent éviter le débat sur ces ruses légales mises en lumière par foodwatch. En France, en moins de vingt-quatre heures, il semblerait que les consommateurs mécontents veuillent, au contraire, alimenter le débat.

Les fabricants ne peuvent ignorer les consommateurs qui en ont assez. Plus de 35.000 personnes ont signé la pétition à Leclerc dès le premier jour et cela ne cesse de croître !

Le soir même, Michel-Edouard Leclerc,  président-directeur général des enseignes Leclerc, a réagi sur son blog. Il affirme simplement : « Non, il n’y a pas de malveillance, il n’y a pas tromperie, il n’y a pas de mensonge ». Point. Ce que nous en pensons :

  • Est-ce aux fabricants ou aux distributeurs de décider quand les consommateurs se sentent induits en erreur ?
  • Chercher à minimiser la critique massive des clients - plus de 47.000 personnes ont déjà signé notre pétition -, est-ce là une façon de prendre leurs problèmes au sérieux ? 
  • Personne n’oblige E.Leclerc à produire un blanc de dinde en y ajoutant plus d’eau que nécessaire, ainsi qu’un gélifiant à base d’algue et d’ensuite étiqueter ce mélange d’eau et d’additifs comme étant de « qualité supérieure » et « 100% de filet » pour 84% de filet de dinde.
  • Non, Monsieur Leclerc, les consommateurs dans notre vidéo qui se sentent clairement induits en erreur n’ont pas été mis en scène. Leurs réactions étaient bel et bien spontanées. Ce sont de vrais consommateurs qui nous ont accordé de vraies interviews.