Le rapport de force avec les géants de la malbouffe continue ! Il y a enfin une chance qu’un logo unique soit utilisé en Europe pour informer les consommateurs au premier coup d’œil sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires : le Nutri-score. Il a déjà été adopté par la France, la Belgique et l’Espagne et 115 entreprises françaises se sont déjà engagées à l’apposer sur leurs emballages.
Mais certains géants de la malbouffe allument des contre-feux pour éviter d’être obligés d’utiliser le Nutri-score et être obligés de révéler les vraies teneurs nutritionnelles des produits qu’ils nous vendent.
Mais, pourquoi avons-nous besoin du Nutri-score ? Parce que l’impact de la malbouffe sur la santé est largement documenté et qu’il est plus que temps de renforcer les règles pour les industriels et distributeurs ; pour une alimentation plus saine ; pour le droit à une information claire pour tous !
Parce que la seule obligation aujourd’hui pour les industriels est d’afficher un tableau incompréhensible d’informations nutritionnelles sur les quantités de sucre, graisses, sel et glucides, en général caché au dos de l’emballage en caractères minuscules.
Alors, les stratégies des lobbies pour désinformer et bloquer des initiatives comme le Nutri-score, ça suffit !
3 principales intox qui circulent sur les réseaux sociaux pour discréditer ce logo nutritionnel :
Intox n°1 : « Le Nutri-score n’est pas fiable et il embrouille le consommateur »
Pourtant les études scientifiques le prouvent : les informations nutritionnelles figurant sur la face avant de l’emballage sont plus faciles à saisir et peuvent aider à choisir des produits alimentaires plus sains. C’est pourquoi experts et organisations de consommateurs réclament depuis longtemps un logo nutritionnel coloré facile à décoder et à l’avant des emballages.
C’est le cas du Nutri-score.
Développé par des scientifiques indépendants, ce modèle évalue le profil nutritionnel d’un aliment dans sa globalité, en comptabilisant à la fois les bons éléments (les fibres, par exemple) et les mauvais (comme le sucre ou le sel), grâce à une échelle de cinq couleurs et cinq lettres.
Intox n°2 : « Le Nutri-score n’a pas de sens, il note correctement certains produits industriels ultra-transformés ou contenants des additifs ou des pesticides »
Le Nutri-score est un outil permettant de visualiser si les produits sont trop gras, trop sucrés ou trop salés et de comparer au premier coup d’œil les produits d’une même catégorie. Il n’est en aucun cas un étiquetage plus global « santé » des produits couvrant, en plus de la dimension nutritionnelle, les dimensions sanitaires (pesticides, additifs, etc.) et environnementales.
Le Nutri-score ne prétend donc pas répondre à tous les problèmes, et ne nous relève donc pas de notre vigilance face à liste d’ingrédients présents dans les produits, en particulier vis-à-vis des additifs. Cela dit, il répond à l’objectif essentiel de rendre facilement accessible à l’avant des emballages une interprétation rapide et synthétique du tableau nutritionnel (illisible) présent au dos des produits.
Intox n°3 : « Le Nutri-score n’a pas de sens, des produits traditionnels sont moins bons que des sodas light »
Soyons clairs, le Nutri-score traduit juste factuellement la composition nutritionnelle des aliments. Par nature, certains produits comme les jambons fumés et autres charcuteries qui contiennent beaucoup de sel pour la conservation et le goût auront donc logiquement un score élevé. Mais un produit classé D ou E ne veut pas dire qu’il ne faut pas le consommer. Le logo avertit justement le consommateur que ce produit doit donc être consommé plutôt en petite quantité dans le cadre d’un régime alimentaire équilibré.
Le Nutri-score est un outil permettant au consommateur de comparer d’un simple coup d’œil la qualité nutritionnelle de produits d’une même famille ou des produits identiques de marques différentes.
Il y a peu de monde qui hésite entre acheter un soda et une bouteille d’huile ou encore se dit « je vais plutôt prendre des céréales au chocolat plutôt que des sardines à l’huile…». Il est facile de comprendre que comparer un soda avec du jambon fumé, ou du fromage avec des céréales pour le petit-déjeuner n’a juste pas de sens. La désinformation sur les réseaux sociaux joue sur cette ambiguïté pour créer de la confusion.
Il faut donc comparer ce qui est comparable. Bien utilisé, le Nutri-score permet alors de faire des choix avisés !
UN ENSEMBLE DE CÉRÉALES POUR LE PETIT-DÉJEUNER

UN ENSEMBLE DE SARDINES

Liens
foodwatch milite depuis des années pour un logo nutritionnel coloré obligatoire à l’avant des emballages partout en Europe, tel que le Nutri-score, et continue à se battre aujourd’hui, contre les 2 vraies faiblesses du Nutri-score aujourd’hui :
• Toutes les entreprises doivent s’engager à l’utiliser dès que possible
• Il doit être rendu obligatoire dans toute l’Europe
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