Communiqués de presse 29.08.2019

foodwatch révèle la présence de dioxyde de titane dans des produits Dr. Oetker en Allemagne : après la France, il faut bannir le E171 partout en Europe, réclame l’ONG

Des sucres décoratifs en formes d’étoiles ou de petits yeux, des préparations pâtissières à cuire ou encore du glaçage : ils sont a priori destinés à rendre la pâtisserie maison amusante. Les Allemands réalisent aujourd’hui que ces produits sont en réalité dangereux pour leur santé. Ces quatre produits Dr. Oetker testés en Allemagne contiennent en effet des nanoparticules de dioxyde de titane, révèle aujourd’hui foodwatch. La marque nie et prétend que le dioxyde de titane utilisé est inoffensif. Mais les résultats des analyses commanditées par l’organisation de défense des consommateurs démontrent le contraire.

Les quatre produits testés contiennent des proportions importantes de nanoparticules/dioxyde de titane: 

  • 22% pour le mélange crumble
  • 33% pour les sucres en formes de petits yeux
  • 42% pour le glaçage prêt à l’emploi
  • 100% pour les décors roses (étoiles, etc.)

Par le biais d’une pétition lancée aujourd’hui, foodwatch Allemagne a donc appelé Dr. Oetker à protéger le plus rapidement possible la santé des consommateurs·trices. Car les nanoparticules de dioxyde de titane contenues dans le E171 - 10 000 fois plus petites qu’un grain de sel -peuvent franchir les barrières biologiques, diffuser et s’accumuler dans l’organisme, où leur forte réactivité chimique peut être source de toxicité, de problèmes immunitaires, voire de cancer colorectal. 

En France, sous la pression de foodwatch, Agir pour l’Environnement et de nombreuses organisations de la société civile qui ont dénoncé l’épineux problème de santé publique, le gouvernement a pris la décision en avril 2019 de suspendre le E171 dans l’alimentation à partir de janvier 2020, au nom du principe de précaution. 

« Il ne faut pas s’arrêter là. Tous les citoyens européens doivent être protégés des risques auxquels ils sont exposés par le biais de leur alimentation. Nous nous battons maintenant pour faire suspendre le dioxyde de titane au niveau européen », commente Karine Jacquemart, directrice générale de foodwatch France. Les bureaux européens de foodwatch et plusieurs autres organisations ont d’ailleurs écrit à la Commission européenne et maintiennent la pression pour que tous les consommateurs·trices d’Europe puissent manger sans risque.  

Sources