Communiqués de presse 20.11.2019

foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer exigent l’interdiction des nitrites et nitrates dans l’alimentation

Les nitrites et nitrates ajoutés dans l’alimentation – E249, E250, E251 et E252 – sont controversés pour leur effet sur la santé. Ils peuvent entraîner la formation de composés cancérogènes : les nitrosamines. En France, des députés plaident pour une taxation de ces additifs. Pour foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer, il faut tout simplement interdire leur ajout dans nos denrées alimentaires. Car notre principale exposition à ces nitrosamines s’effectue via la charcuterie industrielle très prisée : jambon blanc, saucisse, saucisson, pâté, knackis®, foie gras, etc. A la cantine, dans nos frigos, dans les plats préparés, ces additifs nitrés sont partout. Or ils sont dangereux pour la santé, puisque leur incidence sur l’apparition du cancer colorectal, le deuxième cancer le plus mortel après celui des poumons, et du cancer de l’estomac, est bien connu. Les nitrites peuvent augmenter le risque d’apparition de maladie du sang, particulièrement chez les personnes à risque. foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer associent leurs forces et lancent une pétition commune adressée à la ministre de la Santé pour exiger leur suppression. 

Les additifs à base de nitrites et nitrates dans notre alimentation présentent un danger pour la santé car lorsqu’on les ingère, ils peuvent entraîner la formation de composés cancérogènes dans notre estomac : des nitrosamines. Ces substances sont classées cancérogènes probables pour l’homme (catégorie 2A) par le Centre international de la Recherche contre le Cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale pour la Santé, à cause de leur incidence sur l’apparition du cancer colorectal, le deuxième cancer le plus mortel après celui des poumons, pourtant évitable. 

Les faits

  • Notre principale exposition à ces nitrosamines s’effectue via notre alimentation, notamment par les additifs nitrés (à base de nitrites et nitrates) ajoutés dans les produits à base de viande transformée par les industriels. 
  • La présence de ces additifs nitrés dans la charcuterie industrielle est l’un des facteurs qui ont conduit le Centre international de la recherche pour le cancer (CIRC) à classer la viande transformée cancérogène pour l’homme (groupe 1A) en 2015, après le décryptage de 800 études publiées sur 20 ans.
  • La consommation de 50 grammes de viande transformée par jour augmente le risque de cancer colorectal de 18%, selon le CIRC.
  • Près de 4 400 nouveaux cas de cancer par an (estomac et colon) liés à la consommation de viande transformée pourraient être évités en France. 
  • 665 000 tonnes de charcuterie ont été achetées par les ménages en France pour leur consommation à domicile en 2018.
  • Le marché du « sans nitrite » est en pleine expansion ; preuve que les industriels savent s’en passer quand ils le veulent.
  • foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer lancent une pétition commune.

« Dans notre base de données, plus de 12 000 produits vendus en France contiennent aujourd’hui ces additifs nitrés controversés pour la santé. A travers l’application, les consommateurs et consommatrices pourront également se joindre à la campagne que nous menons avec foodwatch et La ligue contre le cancer : la pétition sera proposée lors du scan de produits contenant ces additifs », précise Julie Chapon, porte-parole de Yuka.   

« Chaque année, en France, plus de 4 000 nouveaux cas de cancer de l’estomac ou du colon sont attribuables à la consommation de viande transformée. Le facteur de risque est identifié et les additifs nitrés y sont pour quelque chose ; on ne peut plus se permettre de faire comme si on ne savait pas. Il faut agir », commente le professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer. 

Camille Dorioz, responsable de campagnes chez foodwatch, explique ce partenariat inédit à trois grandes organisations : « Nous voulons manger sans nous exposer à un potentiel risque de cancer dû à des additifs controversés. C’est la responsabilité des autorités publiques de renforcer les règles, en interdisant tous les additifs reconnus dangereux. L’industrie agroalimentaire est tout à fait capable de se passer des additifs nitrés. Le ‘sans nitrite’ est même de plus en plus présent dans les rayons des supermarchés. Cessons de tergiverser. Il est urgent de dire stop aux nitrites ajoutés ».

Sources et liens utiles

Yuka est une application mobile qui permet de scanner les produits alimentaires et cosmétiques afin de connaître leur impact sur la santé. Son projet est d’aider chacun à faire des choix plus éclairés et de redonner du pouvoir au consommateur pour faire changer les choses. Aujourd’hui, Yuka compte plus de 14 millions d’utilisateurs et est présent dans 6 pays (France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Espagne, Royaume-Uni).  En France, Yuka a un impact important sur les industriels de l’agroalimentaire et de la cosmétique qui reformulent désormais de nombreux produits.
Contact presse : Julie Chapon - julie.chapon@yuka.io - 06 67 41 36 99

Premier financeur associatif indépendant de la recherche contre le cancer, la Ligue contre le cancer est une organisation non-gouvernementale indépendante reposant sur la générosité du public et sur l’engagement de ses militants. Forte de près de 78 000 donateurs dont 590 000 adhérents et 13 000 bénévoles, la Ligue est un mouvement populaire organisé en une fédération de 103 Comités départementaux. Ensemble, ils luttent dans quatre directions complémentaires : chercher pour guérir, prévenir pour protéger, accompagner pour aider, mobiliser pour agir. Aujourd’hui, la Ligue fait de la lutte contre le cancer un enjeu sociétal rassemblant le plus grand nombre possible d’acteurs sanitaires mais aussi économiques, sociaux ou politiques sur tous les territoires. En brisant les tabous et les peurs, la Ligue contribue au changement l’image du cancer et de ceux qui en sont atteints. Pour en savoir plus : www.ligue-cancer.net  
Contact presse : Aelya Noiret - 06 52 03 13 47 – noiret.aelya@gmail.com - Olympe Roland-Gosselin – 01 53 55 25 31 – olympe.roland-gosselin@ligue-cancer.net