Logo Nutri-Score

Pour que les produits alimentaires annoncent leurs couleurs nutritionnelles

Le problème : une information nutritionnelle présente mais incompréhensible

Comment savoir, au premier coup d’œil, si un yaourt aux fruits, des céréales ou une pizza précuite sont équilibrés sur le plan nutritionnel ? C’est impossible aujourd’hui dans la plupart des rayons des supermarchés en Europe.

La seule obligation pour les fabricants est d’afficher un tableau incompréhensible d’informations nutritionnelles sur les quantités de sucre, graisses, sel et glucides, en général caché au dos de l’emballage en caractères minuscules. Pourtant, il faut savoir que plus de la moitié des adultes et environ un enfant sur cinq en âge scolaire dans l’Union européenne sont en surpoids ou obèses.

La situation actuelle : le Nutri-score fait son chemin mais n’est pas encore obligatoire en Europe

Les études scientifiques le prouvent : les informations nutritionnelles figurant sur la face avant de l’emballage aident à choisir des produits plus sains. Experts et organisations de consommateurs réclament un logo nutritionnel coloré facile à décoder. Mais les lobbies ont réussi en 2010 à bloquer la possibilité de rendre un tel logo obligatoire en Europe. Du coup, quand un pays décide d’adopter un logo nutritionnel, cela ne peut être que sur base volontaire.

C’est le cas du Nutri-score, porté par la France depuis 2016 et adopté depuis par la Belgique et l’Espagne, et depuis 2019 par l’Allemagne et les Pays-Bas suite à la campagne de foodwatch dans ces pays. Ce modèle de Nutri-score évalue le profil nutritionnel en comptabilisant les bons éléments (les fibres, par exemple) et les mauvais (comme le sucre), grâce à une échelle de cinq couleurs et cinq lettres. Environ 200 entreprises en Europe se sont pour le moment engagées à le rendre visible sur leurs produits alimentaires.

C'était sans compter sur les stratégies des lobbies pour désinformer et bloquer des initiatives comme le Nutri-score, pour ne pas être obligés de révéler les vraies teneurs nutritionnelles des produits qu’ils vendent. 

foodwatch décrypte dans un article les fausses idées reçues liées le Nutri-Score qui met les industriels de la malbouffe à la peine.

Le 29 septembre 2021, foodwatch s'est invité devant le siège de FoodDrinkEurope, la fédération qui défend les intérêts de l’industrie agroalimentaire au niveau européen ( Kinder, Nutella, groupe Ferrero, Côte d’or, LU, Milka, Oreo, Toblerone, groupe Mondelez, Coca-Cola etc) . Notre objectif  : mettre en lumière le double discours de cette fédération et l’inciter à enfin dire « Oui » au logo nutritionnel indépendant. 

En mai 2022, l’agence officielle Santé Publique France a publié les résultats de son étude sur le Nutri-Score menée auprès de 1 201 adolescents âgés de 11 à 17 ans.  La perception du Nutri-Score chez ces jeunes est très bonne : 96 % déclarant que ce logo est facile à repérer sur les emballages et 91 % le considérant facile à comprendre. Et pour plus de la moitié des adolescents ayant déjà acheté un produit affichant le Nutri-Score (54 %), la présence du logo sur l'emballage les a incités à acheter ce produit.

Les revendications de foodwatch sur le Nutri-score

Au supermarché, les consommateurs·trices doivent pouvoir comparer au premier regard l’équilibre nutritionnel de produits alimentaires dans une même catégorie. Pour cela, il faut un logo :

  • Coloré, apposé à l’avant de l’emballage ;
  • Développé par des scientifiques indépendants ;
  • Qui permette de comparer les produits entre eux.

Pour l’heure, le Nutri-Score est le seul en Europe à remplir ces critères. foodwatch exige l’étiquetage obligatoire des aliments au moyen du Nutri-Score dans tous les pays de l’Union européenne.

Nutri-score en Europe, pourquoi est-ce une opportunité ?

Pour lutter contre les maladies non-transmissibles et aider les consommateurs et consommatrices à faire des choix d’alimentation plus sains, foodwatch se bat pour rendre le Nutri-Score obligatoire en Europe. Que faut-il retenir ? 

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