Additifs

Derrière ces E accompagnés de chiffres ou des noms barbares se cachent souvent des additifs aux effets controversés pour la santé. Risqués ou sans intérêt nutritionnel : on n’en veut pas !

Le problème avec les additifs dans l'alimentation

L’étiquetage actuel des aliments ne nous permet pas d’être suffisamment informés de la présence d’additifs, même lorsqu’ils sont potentiellement dangereux pour la santé. Les industriels recourent souvent à des astuces qui masquent leur présence. Par exemple, en remplaçant l’additif désigné par E et suivi d’un numéro, par son nom, généralement moins connu du public. Et voilà comment le E471 est remplacé par « mono- et diglycérides d’acides gras » ou le E450 par « diphosphates ». Autre tactique : mettre en avant une image authentique, pure, traditionnelle qui détourne l’attention des consommateurs de sa composition réelle.

La situation actuelle : des additifs légaux mais controversés

De multiples additifs sont utilisés dans les aliments transformés : les numéros E100 à 199 indiquent les colorants, E200 à 299 les conservateurs, E300 à E399 les antioxydants, E400 à E499 les agents de texture, les E500 les antiagglomérants, etc. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) évalue si un additif peut être utilisé ou non au sein de l’Union européenne.

Cela n’empêche malheureusement pas l’autorisation d’additifs controversés comme les carraghénanes (E407) ou les additifs à base de nitrites et de nitrates (E249, E250, E251, E252) qui présentent des risques pour la santé largement documentés et confirmés par le dernier rapport de l’ANSES.

En vertu du Règlement européen CE N°1333/2008, plus de 320 additifs sont autorisés. Dans le bio, une cinquantaine d’additifs sont autorisés.

Les revendications de foodwatch concernant les additifs

Il est indispensable que l’étiquetage devienne plus transparent et que le principe de précaution, consacré dans les traités européens et la Constitution française, soit véritablement mis en œuvre :

  • Tant que l’effet d’un additif sur la santé est controversé, il ne doit pas être autorisé dans la fabrication des aliments. Dans la réalité, c’est malheureusement loin d’être le cas pour le moment. Il a fallu que foodwatch lutte pendant plusieurs années pour obtenir l’interdiction de l’additif E171, le dioxyde de titane, dans l’alimentation en France, puis 2 ans après eu Europe . Quant à la bataille pour faire interdire les nitrites ajoutés qui compte plus de 370 000 signataires à notre pétition commune avec Yuka et la Ligue contre le cancer , elle n’est pas encore terminée.  
     
  • Il faut réduire le nombre d’additifs autorisés globalement et le nombre d’additifs utilisés dans un même produit alimentaire, car les toxicologues alertent sur les risques liés aux effets cocktails de ces substances. 
     
  • L’étiquetage des additifs doit être transparent et les industriels ne doivent pas pouvoir recourir à des tactiques marketing qui masquent cette information et nous induisent en erreur.